La France sous l'Occupation
Titre origine  France, the dark years, 1940-1944
Compl. Titre  1940-1944
Auteurs   Jackson, Julian (Auteur)
Dauzat, Pierre-Emmanuel (Traducteur)
Edition  Flammarion : [Paris] , 2004
Collation   853 p.
Illustration   ill., couv. ill.
Format   24 cm
indice Dewey   944.081 6
944
ISBN   2-08-210108-8
Prix   30 EUR
Langue d'édition   français
Langue d'origine   anglais
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Escobecques 1592080062553 944.081 JAC FAdulte / Disponible
Résumé : Paris, 1940 : les Allemands, jeunes, beaux et bronzés, portent des appareils photos aussi souvent que des fusils et cèdent volontiers leurs sièges dans le métro. La France, divisée en 6 zones, est soumise à la répression du régime de Vichy, qui ouvre 350 000 lettres en moyenne par semaine et met les conversations téléphoniques sur écoute. Hostile aux Allemands et plutôt favorable à Pétain, la population risque quelques plaisanteries - la collaboration, c'est : donne-moi ta montre, je te dirai l'heure - et se réfugie au cinéma ou à la pêche. Bien peu s'insurgent contre la loi du 3 octobre sur le statut des juifs. Intellectuels et artistes inaugurent quant à eux une période faste de la vie culturelle parisienne : plus de 400 pièces seront jouées (Sartre, Camus, Montherlant, Anouilh, Cocteau, Guitry, Claudel, Giraudoux...) et 220 films seront tournés en quatre ans. Puis le régime de Vichy se durcit. L'Occupation dure. Quelles sont alors les réactions des Français ' Julian Jackson montre combien le clivage résistants-collaborateurs déforme une réalité bien plus complexe. Difficile d'imaginer aujourd'hui qu'il s'est trouvé des résistants pétainistes, comme des pétainistes probritanniques et anti-allemands, voire des résistants antisémites. L'historien anglais rend en outre hommage aux femmes qui furent nombreuses à s'engager dans la résistance, même s'il n'y en eut que 6 parmi les 1036 résistants décorés de l'Ordre de la Libération. Il restitue aussi leur vraie place aux étrangers, notamment les Polonais, les Italiens et les Espagnols. Trois ans après l'armistice, la France n'est peut-être pas une société de résistants, mais elle est devenue, pour Julian Jackson, la société de résistance, dont de Gaulle pourra prendre la tête. Ce livre-somme nous plonge au coeur des Années noires, dont il embrasse les dimensions intellectuelles, culturelles, politiques et sociales. Mobilisant les recherches les plus récentes, en France et à l'étranger, il dresse une cartographie fine de notre passé, loin de la survalorisation gaulliste de la résistance comme du dénigrement de la France pétainiste.
Notes : Bibliogr. p. 819-833. Index